La race Marwari

 

 

 

  Le Marwari  est une race chevaline rare originaire de la région de Mârwar (ou Jodhpur), en Inde. Ses oreilles étrangement incurvées vers l'intérieur, en forme de croissant de lune, sont une particularité unique chez les équidés. Il est connu pour sa rusticité, son endurance et assez similaire au Kathiawari (plus petit), une autre race indienne issue du Kathiawar, au sud-ouest de la région de Mârvar. 

 

 Selon la croyance populaire, les Marwari sont les descendants des poneys autochtones Indiens, croisés avec le cheval arabe et peut-être des chevaux mongols.

 En Inde, on raconte qu'un navire arabe, contenant sept chevaux de bonne race, a fait naufrage au large du Kutch. Ces chevaux auraient ensuite été capturés par le district de Mârvar et utilisés comme étalons fondateurs pour la race Marwari.

 

Or, de récents tests ADN de l'institut de recherche du cheval en Inde démontrent qu'il n'a pas de lien avec le cheval arabe (voir la section "génétique").


Légende

 

 

 La légende raconte qu'un étalon pur sang arabe noir parcourait le désert quand il tomba amoureux d'une jument à la crinière blonde. Par une nuit où la lune formait un croissant, il s'unit à elle. Leurs poulains naquirent tous avec des oreilles en forme de croissant, d'où la race des Marwari..

Histoire

 

 Les Rathores, dirigeants du Mârvar et membres de la célèbre cavalerie Rajput, sont les éleveurs traditionnels du Marwari. Les Rathores ont été forcés de quitter leur royaume en 1193, et de se retirer dans le désert de Thar. Le Marwari étant essentiel à leur survie, pendant le XII°siècle, ils ont suivi un strict processus de sélection, afin de ne garder que les meilleurs étalons pour la reproduction de la race. À l'époque, les chevaux étaient considérés comme des êtres divins,  ils n'ont été autorisés à être montés que par les membres de la famille Rajput et les Kshatrivas, de la caste des guerriers. Lorsque les Mongols ont envahit le Nord de l'Inde au début du XVI°siècle, ils ont apporté avec eux le cheval turkmène, qui a probablement été utilisé pour compléter l'élevage des Marwari. Ces derniers sont renommés au cours de cette période pour leur bravoure et leur courage dans la bataille, ainsi que leur loyauté envers leurs cavaliers.

 Les Rathores estiment qu'un cheval Marwari ne peut quitter un champ de bataille que sous trois conditions : la victoire, la mort, ou en portant son maître gravement blessé en sécurité. Les chevaux ont été formés pour être extrêmement réactifs sur le champ de bataille, et ont pratiqué des manœuvres complexes afin de circonscrire l'adversaire.

 

 La période du Raj Britannique hâte la chute du Marwari, comme le fait à terme l'indépendence de l'Inde. Les occupants britanniques préfèrent d'autres races et tentent d'éliminer les Marwari ainsi que les Kathiawari. Les Anglais préfèrent en effet le Pur Sang (lui-même anglais) et le poney de polo, détruisant la réputation du Marwari au point que même ses oreilles tournées vers l'intérieur, typiques de la race, sont raillées comme étant une marque indigène. L'acharnement des Anglais contre la race, qualifié de « sans précédent », manque de la faire disparaitre.

L'indépendence de l'Inde, ainsi que l'obsolescence des guerriers à cheval, conduit à une diminution du besoin en animaux Marwari et beaucoup sont tués par la suite. Dans les années 1950, de nombreux nobles indiens perdent leurs terres et, en partant, abandonnent une grande partie des animaux qu'ils possèdent, ce qui entraîne la vente comme cheval de bât, la castration, ou l'élimination simple de nombreux chevaux Marwari.

 

 La race est sur le point de s'éteindre jusqu'à l'intervention du Maharaja Umaid Singhji, qui a sauvé le Marwari dans la première moitié du XXe siècle. Le résultat direct de ces pratiques d'élevage médiocres est qu'en 2001, seule une petite centaine de chevaux Marwari de pure race sont répertoriés.

 

 Une cavalière britannique nommée Francesca Kelly fonde un groupe appelé Marwari Bloodlines en 1995, dans le but de promouvoir et de préserver le cheval Marwari dans le monde entier. En 1999, Kelly et Raghuvendra Singh Dundlod, un descendant de la noblesse indienne, dirigent un groupe qui fonde la Indigenous Horse Society of India (dont la Marwari Horse Society fait partie), travaillent avec le gouvernement, les éleveurs, et le public afin de promouvoir et de préserver la race.

 Kelly a importé le premier cheval Marwari aux Etats-Unis en 2000, mais les Indiens sont depuis très réticents à exporter leurs chevaux et les autorisations sont rarissimes. Le premier Marwari exporté vers l'Europe arrive en France en 2006 quand un étalon de dix ans, Dilraj, est prêté au ]Musée vivant du cheval de Chantilly. Ce cheval au fort caractère, né au Rajahstan, a été confié à Sophie Bienaimé par Francesca Kelly, pour son spectacle Sur la route de la soie. En 2009. Il passera des jours heureux de retraite par la suite en Espagne avant de décéder de mort naturelle en 2023 à l'âge de 28 ans.

 

 Fin 2012, deux pouliches destinée à l'élevage font leur entrée en France. Elles appartiennent à Melle TREUIL Elsa, fondatrice aux côtés de Melle GUHEL Amandine, de notre association MARWARI FRANCE: Asha, petite fille de Dilraj, et Amala. 

 

Morphologie et caractéristiques

 La taille moyenne du Marwari se situe entre 1m50 et 1m63 au garrot. On observe tout de même une grande variation de la taille selon la région et dans lequel il est élevé et la sélection de l'éleveur. Le stud-book accepte toutes les tailles dans la mesure ou cette race est rare. On trouve des chevaux plus petits (>1m42) et plus grands (<1m73). Son poids se situe entre 350 et 500 kilos environ.

 

 C'est un cheval dit "léger", aux allures gracieuses. Certains ont une quatrième allure: le revaal. Allure a 4 temps non sautée, le cheval se propulse en avant un pied par un pied: cela peu avoir une ressemblance avec l'amble. Un seul pied touche le sol et la vitesse est extrêmement rapide. Allure très confortable. Les cavaliers se tiennent en arrière, souvent assis sur les reins.

 

 

 Corporellement 

 

 Le profil est droit mais l'on retrouve tout de même certains sujets avec un chanfrein légèrement concave ou convexe (certains sont soupçonnés d'avoir été croisés avec d'autres races autochtones (comme les poneys Sindhi ou le cheval Kathiawari) par les paysans souhaitant relancer la race ou tout simplement par méconnaissance). Les oreilles sont fines et élancées, recourbées vers l'intérieur, s'apparentant un peu à une lyre. Elles se touchent la plupart du temps en leurs pointes. Cette caractéristique unique en fait un des chevaux les plus rares et les plus atypiques au monde.

 

 Ses crins sont fins et peuvent pousser assez longs, son pelage est doux et soyeux.

 

 En ce qui concerne l'avant main, l'encolure est fine mais musclée, attachée à un garrot bien formé, puissant et court (ce qui a pour particularité d'ajouter de l'espace devant la selle), la poitrine est profonde et les épaules sont assez droites. Cet ensemble permet de renforcer la structure anatomique de l'animal en lui conférent un bon équilibre et lui permet de se redresser plus facilement et de gagner en légèreté. 

 

 Le dos est solide et attaché à des reins musclés, typiques du cheval de selle. La croupe est généralement longue et inclinée vers l'arrière, révélant une aptitude à l'endurance et la vitesse.

 

 Les jambes sont minces et fines, d'une bonne longueur, dotées d'articulations plutôt plates et compactes qui lui donnent de la force dans les jambes. Les canons et les pâturons sont long et correctement inclinés, donnant au cheval beaucoup de souplesse, d'aisance dans les allures et de confort en selle.

 

 Toutes les robes sont acceptées au stud-book, à l'exception du blanc, même si cette robe est traditionnellement recherchée pour les mariages.

 

 Ils sont robustes et d'un entretien plutôt facile. Ils s'adaptent assez bien au froid et à la chaleur.

 

 Caractère principal

 

 Ils sont d'un tempérament plutôt actif, courageux, au sang chaud mais respectueux et à l'écoute. Ils ont une bonne capacité d'apprentissage et sont dans l'ensemble curieux et travailleur. Par contre, le Marwari est un très bon maître: si quelque chose ne lui convient pas, il sera têtu mais saura (si on l'écoute) montrer ce qui ne va pas en proposant une alternative. Très bon cheval de travail sur soi et d'écoute.

 

 

 Voici ici un poulain ayant les caractéristiques "parfaites" du cheval Marwari. On voit clairement la robustesse du dos et des reins, la croupe inclinée mais musclée, l'encolure fine et forte, le profil droit, les jambes fines ayant les canons et paturons longs, et les oreilles bien entendu bien formées.

 

 Au passage, il s'agit d'Ajna, première pouliche de la race née sur le sol Français en 2017 chez Mme Treuil Elsa.

Utilisation et disciplines équestres

 Le Marwari est depuis des générations utilisé en Inde: tout d'abord comme cheval de guerre, puis par les paysans comme cheval de bât, de labour léger et de déplacement. Son courage et sa loyauté, sa morphologie en plus de sa vitesse et de sa légèreté, en font encore aujourd'hui un cheval ayant des aptitudes à l'endurance, à la course et à la grande surprise, au dressage! Cette dernière découle d'une souche d'ascendants lointaine aujourd'hui disparue des Marwari: les "Natchni", qui signifie "né pour danser". Cette branche du Marwari a permis encore aujourd'hui d'avoir certains chevaux plus compact et équilibrés qui sont bons en dressage et qui sont utilisés en Inde lors des show de "Dancing Horse". (un peu plus de détail dans le paragraphe "Traditions").

 

 Toutefois, en dehors de l'Inde, ils n'ont jamais été mesuré aux autres races, puisqu'il n'est sur le territoire que depuis peu. Les disciplines dans lesquelles il pourrait exceller restent à déterminer.

 

 Retenons toutefois son courage, sa curiosité, sa facilité d'apprentissage qui lui permettent de partir en extérieur facilement ou d'être un bon cheval de spectacle, sa vitesse et son endurance qui lui permettraient d'être un concurrent tout à fait respectable sur la distance, et les quelques sujets plutôt taillés pour le dressage.

 

 Nous remarquons que ce cheval aime sauter, mais attention tout de même aux paturons long qui certes, lui donnent de la souplesse, mais qui peuvent aussi pour la peine être moins forts aux chocs de réception.

Génétique

 Concernant l'origine du Marwari, les études n'ont toujours rien donné de très concret concernant les races qui auraient pu servir à la naissance d'une telle génétique. Pour les oreilles, la piste du gène défectueux entretenu par les éleveurs est fort probable, puisqu'il est impossible de croiser un Marwari avec une autre race sous peine de voir disparaître la courbure des oreilles sur 100% des produits. 

 

 La recherche avance tout doucement. De récents tests de l'institut du cheval en Inde et des découvertes des historiens démontrent deux choses:

 

- Les Marwaris ne sont pas des descendants du cheval arabe comme l'attestait la croyance populaire. Ils recherchent aujourd'hui des gènes communs aux chevaux turkmènes comme l'Akhal-téké dont il est assez proche en morphologie et qu'il aurait pu rencontrer au fil de l'Histoire, mais pour l'instant sans grand succès.

 

-  Il est l'une des espèces de chevaux domestiques les plus anciennes du monde et sa race a été développée en Inde même. Effectivement, on retrouve ce cheval dans des manuscrits, des peintures et des tapisseries datant de plus de 2500 ans. Il n'est donc pas venu non plus avec les envahisseurs du Nord Ouest (Mongols).

 

 La dernière précision que nous pouvons apporter sur la génétique concerne la robe blanche qui n'est pas admise dans le stud-book: ce n'est en rien car elle n'existe pas, mais parce que les Marwari qui naissent blancs sont considérés comme sacrés et ne sont pas mis au même rang que les autres de la par tradition. Le gène qui s'exprime alors est le Sabino (qui permet d'avoir les tâches blanches de la robe pie entre autre), qui, doublé, donne une tâche blanche énorme recouvrant la robe du cheval (bai par exemple). Il est alors considéré comme "blanc", ou NUKRA en Inde.

Traditions autour de la race au Rajasthan

Autour de la religion

 

 Ils sont tous béni dans leur première année de vie, en même temps que leur propriétaire et leur garçon d'écurie. Les chevaux reçoivent une marque de poudre rouge/ orange sur le front et parfois sur les boulets pour terminer le culte.

 Les chevaux les plus précieux se voient attribuer un gardien (souvent un enfant entre 12 et 17 ans) qui aura en charge un seul cheval, et qui sera missionné pour veiller sur lui jour et nuit, afin de créer un lien unique, de l'élever correctement, de le nourrir correctement pour qu'il devienne beau et fort. Il en aura la charge jusqu'à son débourrage (considéré comme passage dans la vie adulte du cheval) ou sa vente. Il sera parfois accusé si le cheval adulte venait à être un mauvais reproducteur ou à perdre bon nombre de show de beauté, de dancing horse, d'épreuves de force ou de tent-pegging.

 

 Les chevaux Marwari sont regardés de près lors de leur naissance: les différentes marques corporelles (épi, marques blanches... ) et leur robe signifient beaucoup de choses et donnent une idée de leur avenir.

 

 Concernant les robes: 

 

- Le blanc est la robe sacrée. Ces chevaux ont un nom: NUKRA. Ce ne sont pas des albinos.

 Ils sont utilisés pour des processions, des fêtes religieuses et des mariages. Ils portent alors la parure réservée au type de cérémonie. Lors d'un mariage, une jument Nukra amène le futur mari devant sa future femme, que ce soit sur son dos ou en calèche. 

 Ces chevaux seront traités avec le plus grand soin, recevant régulièrement une bénédiction de la part des Brahmane (prêtre). Ils ne vivent qu'entre eux et ne sont pas mélangés à d'autres robes. On peut en voir sur les foires (à vendre) mais ils n'auront pas le droit d'être touchés, sauf par leur propriétaire actuel ou prochain.

 

- Le gris, le pie et les robes tachetées permettent au cheval d'être vu comme "de bon augure". Ils portent chance à leur propriétaire et apportent une bonne nouvelle à ceux qui les croisent à un moment opportun de leur vie.

 

- Le noir est la robe a bannir. Le cheval noir porte en lui les marques des démons, des ténèbres et de la mort. Ils sont considérés comme néfaste. En avoir un est signe de malchance profonde dans la vie et le croiser au détour d'un chemin apporte une mauvaise nouvelle dans l'année.

 

 Concernant les marques et les épis:

 

 Nous allons voir que selon leur emplacement ou leur forme, ils peuvent porter bonheur ou malheur. cela aura autant d'importance voire plus que la robe du cheval: par exemple, un cheval gris (chance) ayant un épi mal placé sera donc moins "porte-bonheur" qu'un cheval bai (normal) ayant un épi ou marque bien placé(e).

 

- Les marques et les épis les plus recherchés et porte-bonheur se trouvent en tête: étoiles, pelotes et épis sont considérés comme porte-bonheur si ils sont au dessus de la ligne des yeux ou alignés à ceux-ci, et centrés. Ensuite viennent les balzanes (jambes blanches). Plus il y en a, mieux c'est. 4 balzanes donnent au cheval un beau potentiel, du bonheur et un bel avenir financier à son propriétaire. 

 Les épis et volutes le long de l'encolure viennent ensuite. Plus ils sont gros et nombreux, plus ils portent chance. Ces chevaux sont alors appelés "devman".

 Les chevaux ayant des épis sur le front en dessous de la ligne des yeux sont porte-malheur et appelés "anusudhal". Les acheteurs superstitieux passeront leur chemin…

 

Enfin, les épis au niveau du boulet (articulation au dessus du pied) sont annonciateurs de victoire pour les chevaux les portant.


Utilisations traditionnelles du cheval Marwari

 

 Dans un premier temps, le cheval Marwari était réservé aux guerriers Rajput (garde royale) et au Maharaja. Puis les castes les plus nobles purent avoir à leur tour des chevaux et enfin cela s'est progressivement étendu au peuple. La plupart s'en servaient et les utilisent encore comme moyen de déplacement, de tractation ou de bât. La discipline "équitation" a fait son apparition depuis peu en Inde et certains centres d'entrainement commencent à utiliser le Marwari pour les cours d'équitation et à le découvrir dans les disciplines équestres. 

 

 En sport, voici quelques exemples particulièrement appréciés au Rajasthan:

 

- Tout d'abord, le polo. Il est un sport national depuis l'importation de celui-ci par les Anglais. Il était alors pratiqué surtout avec des chevaux de race Pur-sang Anglais mais depuis une vingtaine d'année, le Marwari est de plus en plus utilisé à ces fins.

 

- Le tent-pegging. Il s'agit là d'une compétition découlant des entrainement de guerre à cheval. Le cavalier doit lancer sa monture à pleine vitesse, attraper une sorte de javelot planté au sol et viser une plaquette de bois afin de la transpercer. Cet entrainement servait une fois au front à attaquer de nuit en arrachant les piquets de tentes afin que les soldats ennemis soit emprisonnés dans les toiles et que les guerriers puissent les achever facilement.

 

- Les courses de "revaal" sont aussi très demandées: le revaal est une sorte d'amble rompu et inné sur certaines souches de la race. Les poulains ne l'ont pas à la naissance mais le développent assez rapidement avec leur mère pour exemple. Il est tout de même soupçonné que nombreux chevaux sont entrainés à le pratiquer et ne le marchent pas naturellement.

 

 Diverses démonstrations et shows sont aussi très appréciés avec le cheval Marwari:

 

- Le Dancing-Horse consiste à montrer les capacités hors normes du cheval à effectuer des figures toutes plus complexes les unes que les autres (bien que souvent ce soit contraire à leur nature et très inconfortable). Il doit par exemple rester debout, marcher ou sauter sur ses postérieurs plusieurs minutes. Il peut aussi piaffer à vitesse grand V, sur un tabouret tressé (donc mou et instable) rappelant le martellement. Ou encore, il doit se baisser le plus possible en pliant ses postérieurs et en martelant le sol de ses antérieurs. Bien que contre nature, ces show n'en restent pas moins impressionnants. Ils sont d'ailleurs pratiqués aussi avec les dromadaires dans une moindre mesure.

 

- Les concours de beauté sont de plus en plus populaires. Le cheval est alors préparé esthétiquement et entrainé pour exécuter certaines positions qui font ressortir son anatomie et pour mettre en valeur la race. 

 

 Rappelons que ce sont des traditions et que de plus en plus, elles s'assouplissent évoluent ou disparaissent.


Vidéo de revaal

Vidéo de dancing horse

(attention, pour obtenir ces figures impressionnantes, le cheval est souvent contraint et forcé par diverses méthodes plus ou moins dures. Âmes sensibles au bien-être équin, s'abstenir)